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AOU

08

2017

Vitesse limitée à 80 km/h sur les routes: tout est prêt

La sécurité routière détaille aux préfets les arguments à mettre en avant pour justifier une baisse des limitations de vitesse. Un pas de plus en faveur de cette mesure… qui sera tranchée en janvier.

Faut-il abaisser les vitesses sur les routes bidirectionnelles de 90 à 80 km/h ? Face à la gronde des associations d’automobilistes, le gouvernement disait jusqu’ici simplement y réfléchir. Mais la décision semble désormais inéluctable. Le site Internet moto-net.com s’est en effet procuré une note de la sécurité routière, dont elle confirme l’existence au Parisien-Aujourd’hui en France.Selon nos informations, ce document a été adressé la semaine dernière aux préfets et détaille tous les éléments favorables à une baisse des limitations sur les routes. Argument principal : « avec plus de 1000 morts par an », les excès de vitesse sont la première cause de décès au volant, et cette mesure permettrait selon le gouvernement d’orienter « durablement la courbe de la mortalité routière à la baisse ». Et la note d’égrener les avantages d’une réduction à 80 km/h : une distance d’arrêt passant de 81 m à 64 m, une « nette diminution des vitesses constatées » là où la mesure a été expérimentée, « pas de bouchons supplémentaires » et jusqu’à 30 % d’émissions polluantes en moins.LIRE AUSSI >On a testé la limitation de vitesse à 80 km/h : « Plus serein… mais on se traîne »Alors que le gouvernement doit officiellement annoncer sa décision en janvier, le Premier ministre Edouard Philippe a redit ce mardi son attachement à cette mesure en répondant sans ambiguïté à la question d’un député à l’Assemblée nationale.

Le « J’assume » d’Edouard Philippe

« J’ai indiqué – et je l’assume, Monsieur le député, en ayant bien conscience que cette proposition ne susciterait pas un grand enthousiasme ou une grande popularité – que la mesure consistant à ramener la vitesse sur ce réseau secondaire bidirectionnel sans séparateur central de 90 à 80 kilomètres heure permettrait, grâce à son respect par l’immense majorité des automobilistes, de diminuer de 300 à 400 le nombre de morts annuel et, dans une proportion équivalente, le nombre de blessés ».« Cette mesure, même si elle est socialement difficile à faire accepter, produit des effets et c’est du pur bon sens que de l’adopter si l’on veut réduire le nombre de morts sur les routes » estime un haut responsable de la sécurité routière.Dans la note adressée aux préfets, on apprend que 400 000 km de routes seraient concernés, et qu’il faudrait six mois pour mettre en place la mesure en France. 20 000 panneaux devraient être changés et 20 000 nouveaux installés.

Une mesure impopulaire

Sans surprise, l’association 40 millions d’automobilistes est vent debout. « Nous apprenons les éléments de langage mis à la disposition des préfets par la Sécurité routière, explique l’ONG pro-voiture. L’Etat confirme ainsi son intention de bafouer tout débat avec les associations d’usagers de la route et de mettre fin à toute forme de mesure démocratique qu’impose cette mesure, faisant l’unanimité contre elle ».Edouard Philippe ne plie pas : « Si, y compris en prenant des mesures impopulaires, nous sommes en mesure de préserver 300 vies l’année prochaine et au moins autant les années suivantes, nous nous retrouverons à la fin de ce quinquennat et nous pourrons dire que nous avons œuvré utilement pour la collectivité », a-t-il encore déclaré mardi devant les députés.